Portrait de diplômé - Adrien Lunel directeur artistique à New York - Alumni 2012

Portrait de diplômé - Adrien Lunel directeur artistique à New York - Alumni 2012

Passionné par les arts et la création, Adrien est ce qu’on appelle “un bosseur”. Après plusieurs années d’études, il a décidé de partir vivre et travailler à New York. Découvrez dans son interview sa vision et ses conseils pour travailler dans le domaine du graphisme.

Quel est ton parcours académique ?

J’ai commencé par faire un baccalauréat Économique et Social, suite à l’obtention de mon diplôme, j’ai fait 1 an de droit et d’école de commerce. Ce domaine ne me plaisait pas trop, et je me suis dirigé vers une prépa à l’école de Condé dans laquelle je n’ai pas fini mon cursus et j’ai directement intégré Autograf en Bachelor Design et Graphisme. Je suis resté 1 an, et lorsque j’ai été diplômé, j’ai rejoint l'école ECV. J’ai eu l’occasion de faire un échange académique au cours duquel je suis parti à New York et finalement je ne suis jamais rentré.  

Pourquoi avoir intégré Autograf ? 

J’ai toujours dessiné depuis que je suis petit. J’adore l’art, sous toutes ses formes. Mais il faut savoir que dans ma famille il fallait soit être avocat, médecin ou banquier. Pour connaître un peu mes compétences et savoir dans quel domaine m’orienter, j’ai réalisé un bilan de compétences. Quand j’ai voulu me lancer dans le graphisme, c’était donc vraiment l’inconnu pour moi. Je savais que j’étais attiré par l’art, les outils utilisés par les professionnels de la photographie ou la vidéo, mais je ne connaissais pas bien le panel des métiers vers lesquels je pouvais me diriger. 

C’est un film qui m’a marqué et qui m’a convaincu que je voulais m’orienter vers un métier de l’image : 99 francs de Frédéric Beigbeder & Jan Kounen, 

Comment s’est déroulée ton année à Autograf ? 

J’ai vraiment adoré mon passage au sein d’Autograf, notamment, car nous étions très libres et que je pouvais faire les choses à ma manière. À l’époque, j'étais plutôt solitaire et je n’étais pas dans la même dynamique que ma classe. C’est-à-dire que lorsqu’un professeur demandait un petit format pour un travail, je me donnais à fond pour réaliser un grand format. J’avais une très forte envie d’apprendre et je voulais tout essayer !

Mon objectif était de développer mes compétences, ma créativité et devenir polyvalent, même si j’avoue que je dormais souvent en classe, je compensais en travaillant beaucoup la nuit (rire). 

Mon année à Autograf m’a permis de me développer personnellement, d’autant plus que les professeurs étaient présents pour nous pousser à donner le meilleur de nous-même et de nous accompagner dans nos projets.

Comment s’est déroulée ton insertion professionnelle ? 

Il faut savoir que la mentalité et le monde du travail aux États-Unis est très différent de la France. Il n’y a pas vraiment besoin de diplôme, un emploi marche surtout à la confiance, à la créativité et au talent.

Avant de rejoindre la vie professionnelle, j’ai eu une période ou j’ai enchaîné les petits boulots, et où j’ai avant tout profité de la vie, de ma jeunesse.

2 ans après ma diplomation, j’ai rejoint plusieurs agences et entreprises comme Valtech, TBWA/Chiat NYC, We are social NYC, Hudson Rouge, Laundy Service, en tant que directeur artistique, Directeur de la création et enfin Vice-Président Art chez Havas Life NYC. J’ai aussi eu l’occasion d’être freelance durant quelques années.

J’aime changer de projets régulièrement et ne pas tomber dans une routine.

Quelle est la différence entre un artiste et un directeur artistique ?

La différence entre un artiste et un directeur artistique, c’est qu’un artiste va créer son œuvre alors qu’un directeur artistique va devoir s’adapter aux contraintes qu’on lui impose. C’est aussi cela qui pousse à la créativité, de devoir se différencier des autres marques, surtout dans un monde où nous sommes de plus en plus matraqués par la publicité.

Qu’est-ce qui fait que tu n'es pas resté en freelance ? 

Comme j’ai pu le dire précédemment, le fonctionnement aux États-Unis est très différent, et il est facile de trouver un emploi en quelques jours. J’ai préféré réintégrer le monde de l’entreprise, car le fait de travailler en agence me permet d’avoir la mainmise sur de plus gros projets. Travailler en agence, c'est aussi apprendre à travailler en groupe et avoir l’opportunité de choisir l’entreprise dans laquelle tu souhaites travailler. À l'inverse, quand tu es en freelance, tu ne choisis pas vraiment les projets, tu acceptes les demandes et tu assistes les entreprises plus que tu ne diriges un projet.

Quelle est ta journée type ? 

Tous les jours sont différents, tous les projets ont des approches différentes et des demandes différentes. L’avantage de travailler dans le graphisme, la communication et tous les autres domaines liés, c’est que l’on touche à tous les supports : Instagram, Facebook, TikTok, l’affichage print, les films, … Ma spécialité, c'est avant tout le concept, la photographie et la réalisation de films. 

Quelle est la plus grande difficulté dans ton  métier ?

Ce qui est difficile, c’est que c’est un métier à la mode, il y a beaucoup de personnes sur le marché, avec beaucoup de demandes, cependant il y a très peu d'élus. Il est important de provoquer cette chance et d’être le mieux préparé possible pour ne pas la manquer. Le plus important, c'est de développer son réseau, en faisant des stages qui vont vous aider à vous orienter et vous insérer professionnellement. Il faut aussi être curieux, avoir envie d’apprendre avec des tutos YouTube, s’informer régulièrement, car le graphisme est un domaine qui demande d’être à la page constamment. Il faut également être patient du fait que certains projets vont mettre longtemps à émerger. Il faut aussi rester patient le temps de se faire connaître et recommander.  

“Il n’y a pas de mauvais projets, il n’y a que des mauvais créatifs”

Quels conseils donnerais-tu  aux jeunes qui veulent se lancer dans l’image ? 

J’ai 7 conseils à donner aux jeunes :

  • Cultivez-vous, soyez ouvert d’esprit et produisez un maximum. Le fruit du travail vient par la création.

  • Éclatez-vous au travail ! Il faut sentir votre passion et apporter un œil jeune et frais.

  • Développez un maximum de compétences, il faut toucher à tous les supports et tous les domaines. Un bon directeur artistique, c'est une personne qui va pouvoir s’adresser à tout le monde. Du photographe au web designer. Chaque profession a son langage et donc à vous d’être polyglotte.

  • Accrochez-vous. C’est un métier qui demande beaucoup de dépassement et d’être meilleur que les autres tout en travaillant avec les autres. Pour cela, il faut se fixer des objectifs clairs et se donner les moyens d’y arriver.

  • N’oubliez pas que l’on peut faire beaucoup avec très peu aujourd’hui. De très bons films ont été tournés seulement avec un iPhone.

  • Remettez-vous en question : un projet peut être de qualité, mais ne sera jamais parfait. La remise en question est une vraie qualité.

  • Trouvez un mentor pour vous accompagner dans la réalisation de vos objectifs. Vous pouvez d’ailleurs me solliciter en tant que mentor sur la plateforme Alumni.

Pour consulter le profil d'Adrien et/ou le solliciter par mentor, rendez-vous sur son profil alumni.

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